Pas aussi clivantes qu’on pourrait le croire, les frontières qui séparent la France de ses voisins présentent des avantages sur le plan immobilier. Aux quatre points cardinaux, les territoires frontaliers combinent des tendances qu’il est bon de connaître quand on souhaite investir. Que l’enjeu soit une résidence principale, une résidence secondaire ou de l’investissement locatif saisonnier, il y a une carte à jouer. Coup de projecteur sur ces zones favorisant la synergie interpays.
Les particularités des marchés immobiliers frontaliers
La France partage plusieurs frontières terrestres et maritimes avec ses voisins européens.
- Le Benelux au nord.
- La Grande-Bretagne outre-Manche.
- L’Allemagne et la Suisse sur le flanc est.
- L’Italie et l’Espagne au sud.
Pour les personnes qui vivent et travaillent dans ces régions à cheval entre deux nations, l’enjeu immobilier est avant tout financier. Pas étonnant, alors, que les travailleurs transfrontaliers soient légion. Dans son étude de 2020, l’INSEE estime leur nombre à 400 000, soulignant une augmentation de cette catégorie grâce à la libre circulation de l’espace Schengen et à l’accord bilatéral de l’UE avec la Suisse. Dans ce même rapport, on lit que la France métropolitaine est en tête des pays ayant le plus de résidents travaillant à l’étranger.
Cet atout financier se traduit aussi par des prix immobiliers locaux plus élevés. À titre d’exemple, une maison située à Saint-Louis se vendra environ un tiers plus chère qu’un bien équivalent à Sélestat. Ces villes de la même région, à populations équivalentes, sont identiques en termes d’importance. Néanmoins, la commune bas-rhinoise est plus éloignée de la frontière suisse. Les prix moyens d’achat au m² parlent d’eux-mêmes. On sera à 2 898€ pour Saint-Louis et sa localisation dans l’agglomération trinationale de Bâle, contre 2 123€ pour Sélestat.
Quart nord-est : l’Allemagne et la Suisse
En haut du podium des zones transfrontalières les plus actives, le Grand-Est concentre la moitié des travailleurs transfrontaliers. Ce n’est un secret pour personne, la Suisse possède des salaires enviables pour un Français de la zone des Trois Frontières. C’est d’autant plus vrai si son métier relève de l’industrie pharmaceutique, très représentée à Bâle. Dans le même esprit, les habitants de Besançon ou les Belfortains ont une belle opportunité professionnelle à saisir dans le secteur de l’horlogerie.
À Strasbourg, l’implantation d’institutions européennes incite également nos voisins germaniques à venir travailler outre-Rhin. Les infrastructures des villes mitoyennes suivent, notamment avec le prolongement du tram strasbourgeois à Khel. Le bilinguisme, qui est largement pratiqué des deux côtés de la frontière participe à cette coopération franco-allemande. L’agence immobilière D’Home, qui couvre l’Eurométropole strasbourgeoise, indique justement sur son site que ses conseillers parlent allemand.
Cap au nord avec les frontaliers du Benelux
À l’instar de la région du Rhin supérieur, celle du Benelux met les disparités de niveau de vie à l’avantage des transfrontaliers. C’est particulièrement juste concernant le Luxembourg. Certes, le pays est deux fois plus petit que la Moselle voisine. Pourtant, il accueille les sièges sociaux de grandes entreprises, holdings ou institutions bancaires. Jumelée avec Metz, qui abrite La Maison du Luxembourg, la capitale est plébiscitée par les Français en cols blancs.
L’Atlantique apprécié des Néerlandais et des Belges
Concernant les Pays-Bas, on peut réfléchir à un investissement locatif saisonnier. Il en va de même pour les vacanciers belges, dont l’attrait se porte sur la Baie de Somme et la Côte d’Opale. Un achat immobilier à destination des vacanciers flamands et wallons est à considérer. De surcroît, le média belge Le Soir indique que la pandémie a renforcé l’attractivité de cette région, moins chère que la côté belge. Alors, pourquoi ne pas jeter votre dévolu sur Wimereux, avec son bord de mer et son casino ? L’agence immobilière La Villa Immobilier y propose des biens en achat ou location avec, en prime, un service de conciergerie. Vous pouvez ainsi, au choix, capter les étrangers francophones de passage, comme ceux qui souhaiteraient s’installer à plus long terme.
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À l’ouest : les frontaliers insulaires de Grande-Bretagne
Également plébiscitée des Britanniques, Wimereux est une commune à l’image de nombreux villes côtières du nord et de l’ouest de la France. Qu’on se le dise, c’est le flanc Atlantique dans son ensemble qui plaît à nos voisins anglais. Depuis le Brexit, nombreuses sont les personnes qui veulent déménager dans l’Hexagone, tout en restant proches de leur île natale. Les logements qui ont la faveur de ces populations sont principalement les biens de prestige. À noter, enfin, que les Britanniques ont une prédilection pour les zones rurales, comme en atteste leur forte présence dans la campagne occitane. L’atout ? Offrir du redynamisation de zones qui n’avaient plus nécessairement la cote auprès des Français.
Des synergies transfrontalières porteuses
En résumé, les zones frontalières ouvrent davantage de possibilités qu’une localité dite standard. Bien sûr, chaque région territoriale possède des atouts et des inconvénients qui se répercutent sur le marché de l’immobilier local. Cependant, celui a beaucoup à gagner du dynamisme des zones frontalières. La crise Covid aurait pu ébranler ce système, toutefois la mise en place d’accords visant à faciliter le télétravail des transfrontaliers montre que tout est fait pour que la situation sanitaire n’enraie pas les rouages.
Nous nous sommes concentrés sur la banane bleue, cette bande qui couvre les frontières d’Europe de l’Ouest. Néanmoins, n’oublions pas que les DROM-TOM ont aussi leurs particularités en la matière. Le mot de la fin est donc que le secteur de l’immobilier est vaste et foisonnant pour les investisseurs qui savent en déceler toutes les opportunités.