Avec le concept d’écologie de plus en plus présent dans les mentalités, la plantation d’arbre devient davantage qu’un agrément. En effet, cet acte représente désormais un geste citoyen. Vous aimeriez planter un arbuste sur votre terrain sans être un spécialiste du jardinage. Voici donc des conseils pour vous aider dans votre démarche, à condition de ne pas avoir un baobab dans la main.
La règlementation concernant les arbres
La plantation d’arbuste reste très permissive. En effet, la loi fixe peu de limites. Ces dernières concernent d’ailleurs exclusivement le voisinage. La législation stipule que votre arbre dépassant deux mètres doit respecter un espace d’au moins 2 mètres avec le terrain du voisin. Si votre plante n’atteint pas cette taille minimale, vous pouvez la planter jusqu’à 0,5 mètres de la bordure. Notez que la hauteur se calcule du sol à la cime. Quant à l’espacement, il s’analyse à partir du milieu du tronc. Pensez aussi à la taille finale de votre plantation afin d’éviter les problèmes futurs. De plus, ces réglementations ne s’applique pas aux végétaux âgés de 30 ans et au-delà.
Au niveau de l’entretien, celui-ci vous incombe entièrement, même sur le terrain de votre voisin. Effectivement, il ne dispose d’aucun droit pour couper les branches arrivant sur sa propriété. Toutefois, il peut toujours saisir le tribunal d’instance pour vous contraindre à les tailler. À propos des racines, votre voisinage dispose cette fois d’un droit de coupe lorsque ces dernières pénètrent sur sa parcelle.
Finalement, vous disposez d’un droit de cueillette exclusif des fruits présents sur l’arbre. Cette règle concerne aussi les agrumes poussant sur les branches au dessus du terrain avoisinant. Votre voisin peut tout de même récolter les produits tomber dans son jardin. Cette moisson sera donc pour sa pomme ! Afin d’éviter tout problème de voisinage, nous vous conseillons ainsi de planter votre arbuste loin des délimitations de votre propriété.
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Les points à surveiller lors du choix d’un végétal
Avant de planter un arbre, surveillez plusieurs paramètres afin de réaliser le bon choix. Tout d’abord, la taille peut rapidement devenir problématique. Effectivement, certaines espèces atteignent plusieurs dizaines de mètres de hauteurs. Dans cette situation, l’entretien sera complexe et demandera l’intervention de professionnels. De plus, un grand spécimen devra être planté loin des habitations. Une chute pourrait provoquer des dégâts conséquents. Vous n’aimeriez pas voir votre végétal de cyprès.
Aspect souvent oublié, les arbres créés des zones d’ombres. Agréables dans le jardin, cela peut aussi assombrir une pièce. Du côté des racines, ces parties souterraines risquent de déformer votre terrain, voire même endommager les fondations de votre maison. Evitez donc les espèces envahissants les sous-sols. Des entreprises spécialisées dans les végétaux comme les jardineries pourront vous aider sur ce point.
Finalement, le climat nécessite aussi une étude approfondie. Comme toutes les plantes, chaque espèce d’arbres dispose de besoins spécifiques. L’ensoleillement et l’irrigation représente notamment des facteurs cruciaux. La température jouera elle aussi un rôle important. Ici encore, n’hésitez pas à demander conseils à des experts locaux. Ces derniers connaissent parfaitement les spécimens adaptés à la région.
À quelle période planter un arbre ?
Le moment pendant lequel planter dépendra du type d’arbre. Pour les feuillus (chêne, cyprès, etc.), l’achat en pot nécessite une plantation entre septembre et fin avril. Si votre acquisition est racine nue, la période propice s’étale entre novembre et mars. Gardez en tête que la mise en terre doit se dérouler après les fortes gelées. Le risque que votre plant meurt sera ainsi réduit.
Concernant les conifères (sapin, cèdres, etc.), le moment idéal de plantation se situe plutôt en début d’automne ou au printemps. Si vous choisissez une autre période, sa survie risque d’être épineuse. Gardez bien en tête que le cycle naturel reste votre meilleur allié pour assurer une bonne croissance de votre végétal.
Comment planter un arbre chez-soi ?
Il est temps de se mettre au bouleau. Tout d’abord, préparez le trou. Pour cela, creusez la terre avec une bêche. Une taille d’orifice optimale se situe aux alentours de 100 cm de largeur et 80 cm de profondeur. Une fois terminé, donner quelques coups de fourche dans les rebords et le fond. L’objectif est de créer des trous pour drainer l’eau. Ainsi, votre arbre évitera de finir noyé. Le bois est un mauvais apnéiste 😉
Ensuite, passer à l’étape du tuteurage. Utilisez ici un gros morceau de bois rond et solide. Plantez ce dernier profondément dans le trou afin qu’il ne bouge pas. Son installation doit se réaliser avant celle de l’arbre afin de ne pas endommager les racines. L’utilité de ce support est de permettre une croissance droite et un bon enracinement du végétal. Le lien doit être un minimum détendu pour permettre un développement normal de l’arbrisseau. Bannissez les liens métalliques qui tranchent l’écorce. Vous retirerez le soutien au minimum l’année suivante, lorsque l’implantation du sujet sera suffisamment étendue.
Finalement, plantez votre arbre. Dans le cas d’un arbre en pot, insérez la motte au milieu de l’orifice après avoir ajouté un peu d’engrais. Pour un arbuste à racines nues, aménagez une botte de terre au fond de l’ouverture complétée par du fertilisant et posez ce dernier dessus. Une fois terminé, rebouché l’ensemble et tassez-le. Au-dessus, placez un feutre géotextile qui laissera passer l’eau mais empêchera la pousse de mauvaises herbes. Enfin, dissimulez-le avec un paillage (copeaux, pailles, etc.). En conclusion, sachez aussi que certaines espèces peuvent augmenter les récoltes de votre potager si elles sont installées à côté. La vidéo ci-dessous vous illustre la mise en terre d’un plant.