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Les spécificités liées à l’acquisition d’une maison mitoyenne

Constituant autrefois un type de logement alloué aux ouvriers, la maison mitoyenne s’est fortement développée en France. Dans certaines régions industrielles, ce type de bien représente ainsi une part importante du parc immobilier local. Vous souhaitez devenir propriétaire d’une habitation de ce genre ? Voici donc les points à connaitre avant d’acheter une maison mitoyenne.

La propriété et la mitoyenneté

Contrairement à ce que l’on pourrait penser, la propriété d’un mur ou d’une clôture mitoyenne ne se divise pas en deux parties égales réparties entre les propriétaires. Au contraire, les deux bénéficiaires possèdent chacun l’élément dans son entièreté. Ainsi, chaque partie peut construire en s’appuyant sur la séparation en question après avoir demandé l’accord de l’autre.

Régie par l’article 653 du Code civil, la mitoyenneté s’avère être une notion complexe. Effectivement, ce statut se détermine par l’examen de la séparation et la déduction d’indice. Même si le mur semble commun, de nombreuses particularités peuvent en faire une partie privative :

  • L’existence d’un titre de propriété.
  • La présence d’une construction à proximité.
  • L’existence de signe distinctif d’un seul côté.
  • L’inclinaison vers l’un des terrains.

Situation très rare dans les faits, le temps peut tout de même altérer la propriété d’un élément mitoyen. Ainsi, si l’un des propriétaires entretien seul la séparation pendant 30 ans, cette dernière est présumée lui appartenir. Notez que cette décision l’emporte également sur l’existence d’un titre de propriété. La partie ayant gérée seule l’entretien devra toutefois prouver la situation. Il est donc indispensable de disposer d’arguments bétons pour récupérer un mur 😉

Le voisinage dans une maison mitoyenne

Comme vous l’aurez compris, le voisinage a un impact considérable dans la vie quotidienne d’un propriétaire de maison mitoyenne. Malheureusement, le bruit constitue souvent la principale raison de cette importance accordée aux voisins. Bien s’entendre avec ces derniers revêt donc une importance capitale. Effectivement, il est plus facile de vivre en bonne intelligence lorsque l’on s’entend bien avec les riverains. Au contraire, les murs mitoyens et les guerres froides n’ont jamais fait bon ménage.

Évidemment, rencontrer les voisins d’une maison mitoyenne avant un achat vous aidera à prendre votre décision. Cependant, même les personnes les plus sympathiques peuvent être bruyantes dans le quotidien. N’hésitez donc pas à demander l’agencement de la maison attenante à celle que vous ciblez, voir même la visiter si la possibilité s’offre à vous. En effet, le bruit peut fortement dépendre des différences d’organisation entre les logements. Par exemple, une chambre située à côté d’une salle de jeux risque de déboucher sur de nombreux réveils difficiles.

? Pensez long-terme
Même si les voisins actuels sont adorables, ils peuvent aussi déménager et laisser leurs places à un voisinage bien plus bruyant. Analysez donc bien l’agencement de la maison et l’isolation des parties mitoyennes.

La construction de la maison mitoyenne

Malgré toute la bonne volonté de vos voisins, le bruit dépend également énormément de la construction de la maison et notamment des murs. Par conséquent, renseignez-vous sur leurs épaisseurs. De même, attention à la composition de cette délimitation. La présence de composants isolants réduira bien plus efficacement le bruit qu’un mur nu. Généralement, une habitation ancienne s’avère mieux isolée qu’une maison mitoyenne moderne grâce à des cloisons plus épaisses.

À l’intérieur, le sol transmet aussi certains genres de bruits. En effet, il laissera passer les sons solidiens tels que les pas et les chutes d’objets. Cette situation est d’autant plus véridique pour les maisons mitoyennes bâties sur une dalle commune. Dans cette situation, vos options pour réduire les nuisances sonores sont inexistantes.

Les travaux et la mitoyenneté

Concernant les murs mitoyens, les travaux sont réalisés par accord commun et frais partagés. Cependant, si l’un des propriétaires est responsable de dommages sur la séparation, il devra assumer seul les coûts de réparation. De même, l’un des voisins peut décider unilatéralement de surélever et d’augmenter l’épaisseur de la cloison. L’entretien de cette nouvelle partie lui incombera alors dans son entièreté.

Au niveau de la toiture, la même règle de frais partagés pour les travaux s’applique. Si l’un des propriétaires refusent, les rénovations n’ont donc pas lieux (sauf problème majeur comme une fuite). Informez-vous donc sur le statut de la toiture afin d’éviter toute tuile résultant d’un toit partagé. Dans cet extrait de l’émission SOS Conso, les intervenants abordent un cas concret concernant des travaux à réaliser sur un mur mitoyen.

Le prix d’une maison mitoyenne

Outre des inconvénients, la mitoyenneté possèdent aussi des avantages. Le principal réside dans son coût d’achat. En effet, acquérir un bien mitoyen s’avère bien moins onéreux que d’acheter une maison classique. Cela s’explique par les quelques contraintes listées auparavant. Ce type de logement représente donc un bon compromis entre l’appartement (forte vie commune mais financièrement accessible) et la maison individuelle (aucune vie commune mais chère).

Une maison mitoyenne permet également de réduire les coûts dans l’immobilier neuf. Effectivement, bâtir une habitation nécessite de réaliser de nombreuses opérations pouvant être regroupées pour réduire la facture. Par exemple, l’achat d’un grand terrain commun et la réalisation commune du raccordement à l’eau vous coûtera moins cher à deux que seul.

➔ A lire aussi : Abattre une cloison : les erreurs à ne pas faire

Les économies d’énergie en mitoyen

En devenant propriétaire d’une maison mitoyenne, vous pourrez réaliser des économies d’énergie. Ayant au minimum un mur commun avec un voisin, votre logement est alors moins exposé au vent. De ce fait, la déperdition de chaleur vers l’extérieur sera limitée par rapport à un bien classique.

De même, le chauffage de la résidence attenante passera en partie dans votre nid douillet. À surface égale, votre habitation sera donc moins énergivore qu’une maisonnée classique. Voilà de quoi apprécier son voisinage ! Attention toutefois, cet avantage devient caduque dans le cas où la maison attenante est vide ou très mal isolée.