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La location saisonnière et l’imposition

Ces dernières années, la location saisonnière entre particuliers a explosé. Grâce à des plateformes comme Airbnb et HomeAway, la demande est facilement accessible. Face à ces nouveaux revenus, de nombreux bailleurs hésitent sur le régime à adopter. Nous vous proposons donc une présentation des trois statuts pouvant se présenter à votre situation.

La location saisonnière selon la loi

D’après la réglementation, les critères déterminant une location comme saisonnière sont les suivants :

  • Une clientèle de passage.
  • une location à la journée, semaine ou mois
  • un locataire n’y élisant pas domicile
  • la présence de meubles

Les baux saisonniers sont donc considérés comme des locations de meublés. Le locataire doit alors trouver tous les équipements nécessaires à la vie quotidienne. Le logement inclura par exemple un lit et un réfrigérateur. Dans ce cadre, ces revenus locatifs s’intègreront à l’impôt sur le revenu (IR). Ainsi, le propriétaire déclarera ses gains dans la catégorie des bénéfices industriels et commerciaux (BIC).

Louer une partie da sa résidence

La location d’une pièce de son habitation principale peut-être exonérée d’impôt. Pour cela, les revenus annuels de ce bail représentera au maximum 760 euros TTC. Outre l’hébergement, cette somme intègre aussi les services annexes comme les petits déjeuners. Attention, cette exonération concerne uniquement la résidence principale du propriétaire.

Les revenus peuvent toutefois dépasser ce seuil. Dans cette situation, la totalité est imposée à l’IR. Le propriétaire la déclarera dans la catégorie des BIC. Analysons un cas concret. Yves Hapayet a gagné 690 euros en louant une chambre. Cependant, il propose aussi un service de petit-déjeuner. Ce dernier lui a rapporté 100 euros. Au total, Yves récupère ainsi 790 euros. Dépassant le seuil, il sera imposable sur la totalité de la somme.

➔ A lire aussi : L’impôt et l’immobilier : que prévoir en tant que propriétaire ?

La location saisonnière et le régime réel

Pour les bailleurs ayant de lourdes charges, le régime réel constitue l’option prioritaire. Ce dernier permet de déduire les dépenses concernant les biens loués. L’amortissement des meubles et logements est aussi possible. Grâce aux amortissements, le propriétaire a les moyens de réaliser un revenu foncier nul en réfléchissant les pertes engendrées par ces derniers aux futures années.

Louant son appartement pendant l’été, Stéphanie Cédaite choisie le régime réel. Ses gains s’élèvent à 4 000 euros. En termes de dépenses, elle débourse 500 euros de frais et amortie son logement de 500 euros. Cumulée, les charges déductibles atteignent alors 1 000 euros. Cette vidéo de l’entreprise Luckey vous résumera le régime réel et le micro-BIC.

La location saisonnière et le micro-BIC

Régime spécial des locations meublées, le micro-BIC s’assimile à un fonctionnement simplifié. En effet, il permet aux propriétaires d’obtenir un abattement de 50% sur les revenus de leurs locations saisonnières. Ce statut vise ainsi les bailleurs disposant de peu de charges. De même, il facilitera la gestion. Effectivement, pas besoin de déclarer toutes ses dépenses.

Pour exemple, Stéphanie Nicédaite continue de louer son logement lors de l’été. Il lui offre toujours une rémunération de 4 000 euros par an . Cependant, elle souhaite passer au régime du micro-BIC. En étudiant ces résultats de l’année dernière, cette propriétaire s’est rendu compte que le changement augmenterait ses revenus. En souscrivant au micro-BIC, les gains de Stéphanie serait seulement imposé sur 2 000 euros (4 000 x 50%).

? La location saisonnière, une activité d'appoint
Souvent pratiquée comme activité auxiliaire, la location saisonnière concerne la plupart du temps des sommes réduites. Les charges étant très faibles dans le cadre d’une location de résidence principale, le meilleur choix s’avère être le régime micro-BIC.